"...A côté du peintre renommé Gustave Caillebotte, se cache une autre personnalité artististique, non moins intéressante : son frère, Martial Caillebotte, pianiste de talent, compositeur expérimenté au goût si particulier à, lui aussi, exercé son art avec passion..." A. DAALDEROP - Une partie de ses productions musicales restées inexplorées, sont aujourd'hui éditées par Diem Editions Musicales
Savez-vous qui est Martial Caillebotte ?(1853-1910)
Si le nom ne vous est pas inconnu, alors sans doute votre esprit se dirigera vers la peinture… Or, le peintre associé au mouvement impressionniste, Gustave Caillebotte qu’il est inutile de présenter, avait un frère cadet, Martial, musicien d’avant-garde qu’une situation financière familiale aisée n’obligeait pas à vivre de son œuvre mais resté toutefois dans l’ombre de son frère.
Benoît Riou, baryton passionné du répertoire chant et piano du XIXème et XXème siècle, donnera quelques récitals notamment à la propriété Caillebotte à Yerres où il organise la création en concert des mélodies de Martial Caillebotte, le frère du peintre impressionniste Gustave Caillebotte, dont il deviendra un ardent défenseur de la musique. C’est grâce à ses recherches et ses contacts avec la famille, que nous en connaissons un peu plus sur ce compositeur.
En 1873, Martial Caillebotte est admis au Conservatoire national de musique à Paris, où il étudie le piano avec François Marmontel et l'harmonie avec Théodore Dubois avec lequel il semble rester en relation. Il y obtient un second accessit d'harmonie l'année suivante. En 1887, Martial publie quelques-unes de ses œuvres sans doute à compte d’auteur, les autres demeurant dans la famille. Il fut dont peu joué et peu édité.
Bien que très liés au point de partager le même appartement à Paris, les deux frères possèdent leurs passions respectives ; peinture et horticulture et construction navale pour Gustave, composition et photographie pour Martial, même s’ils s’adonnent en commun à la philatélie.
L’essentiel des œuvres de ce compositeur restent à ce jour inconnues malgré leurs grandes qualités d’orchestration et d’harmonies.
Benoit Riou connaissant le grand intérêt que porte Michel Piquemal à la musique française de cette époque l’a contacté pour lui faire découvrir ces manuscrits inédits. Enthousiasmé par le talent et la modernité de Martial Caillebotte, Michel Piquemal donnera une première œuvre « la Messe solennelle de Pâques » qu’il enregistrera avec le Chœur Régional Vittoria d’Ile-de-France et l’orchestre Pasdeloup en 2012. (Edité chez Sysiphe - disponible sur http://www.abeillemusique.com/Sisyphe )
En 2013 @ diem éditions musicales se voit confier certains manuscrits pour édition. C’est ainsi qu’une partie de l’œuvre de cet artiste est désormais disponible dans notre catalogue : Une journée (scènes pour orchestre et chœur) Dies Irae et le Psaume 132, Ecce Quam Bonum pour solistes, orchestre et chœur.
Ces œuvres sont enregistrées en mai 2014 par le Chœur Vittoria d’Ile-de-France, l’orchestre Pasdeloup sous la direction de Michel Piquemal.
Avis aux amateurs de nouveauté, aux directeurs artistiques qui aspirent à faire redécouvrir la musique française du 19ème siècle.
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